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Le chemin de fer clandestin

Qu'est-ce que le chemin de fer clandestin ?

Le chemin de fer clandestin était un réseau secret de personnes. Il ne s'agissait pas d'un véritable chemin de fer. Il servait de voie d'accès à la liberté pour les personnes asservies aux États-Unis. Ces itinéraires les conduisaient vers le nord des États-Unis ou vers le Haut-Canada.

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La « 1793 Act to Limit Slavery » [la Loi antiesclavagiste du Haut-Canada (1793)] stipule que toute personne asservie devient libre à son arrivée dans le Haut-Canada. Cela a encouragé les gens à immigrer vers le nord en quête d'une vie meilleure. Ces personnes asservies sont connues sous le nom de « Freedom-seekers » (demandeurs de liberté).

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Le chemin de fer clandestin a débuté dans les années 1790 à Philadelphie, en Pennsylvanie. Il n'a pas tardé à devenir un réseau bien organisé.

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L’expression « chemin de fer clandestin » a commencé à être utilisée dans les années 1830. Le chemin de fer était composé d'abolitionnistes de tous horizons : Noirs libres, compagnons d'esclavage, quakers, méthodistes, baptistes, Blancs et sympathisants indigènes.

 

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Avec l'aimable autorisation de la National Geographic Society. 

La plus grande partie du voyage s'est faite à pied. Ils se déplaçaient souvent la nuit en suivant l'étoile polaire et se reposaient le jour. Mais beaucoup se déplaçaient aussi en chariot, en calèche, à cheval ou en bateau.

LES MOTS DE CODE

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Le chemin de fer clandestin utilise des mots codés tout au long de son parcours. En voici quelques-uns :

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  • « Conducteurs » - Personnes qui ont guidé les personnes asservies vers la liberté.

  • « Passagers » - Également connu sous le nom de « la cargaison » ou le « fret ». Les personnes réduites en esclavage qui empruntent le chemin de fer clandestin.

  • « Stations » - Également appelées « entrepôts » ou « lieu sûr ». Elles servaient d'abri aux personnes réduites en esclavage.

  • « Terminus » - Villes dans lesquelles les stations étaient situées.

  • « Chefs de gare » - Les personnes qui ouvraient leurs maisons, leurs granges et leurs églises le long de la route.

  • « Agent de billetterie » - Les personnes qui ont organisé des voyages en toute sécurité et qui ont pris des dispositions pour les voyages.

  • « Actionnaire » - Les personnes qui ont donné de l'argent et/ou des fournitures pour aider le voyage.

  • « Traces » - Les itinéraires vers le Canada ou les États du Nord tracés par les abolitionnistes.

  • « La Terre promise » - Le Canada ou les États du Nord.

Les demandeurs de liberté, les Noirs libres et les descendants des loyalistes noirs s'installent dans ce qui est aujourd'hui le Canada. Au cours des dernières décennies de l'esclavage, on estime qu'entre 30 000 et 40 000 demandeurs de liberté sont entrés dans ce qui est aujourd'hui l'Ontario et le Québec. En 1865, les États-Unis interdisent l'esclavage.

Avec l'aimable autorisation des Archives publiques de l’Ontario.

Cette lettre d'une page datant de 1854 a été écrite par Tom Elice (Ellis), un esclave en fuite du Kentucky. Dans cette lettre, il écrit à Mary Warner et parle de la vie dans son nouveau pays. On pense qu'Ellis a pu se rendre à Chatham, en Ontario, en empruntant le chemin de fer clandestin.

(Veuillez noter que la transcription a été traduite aussi fidèlement que possible à partir du texte original en anglais.) Chatam, Canada Ouest, le 9 juillet 1854 Chère Mary J’ai maintenant l’opportunité de t’informer que je vais bien en ce momen, et je souhaite que tu [texte obscurci] et les autres vont bien aussi. Les filles ont join l’église métodiste et Al a marier madame Hopday J’ai vu la plupart des gens de notre coin de pays et je pense que ces le meilleur pays ou j’ai été Il y a beaucou de gens de couleur ici et il en vien presque tous les jours O chère Mary j’aimerais tan te voir je donerais le monde entier pour te voir et je viendrais mais je ne veux pas redevenir un esclave Dis à mon maitre que j’aimerais le voir lui et la maitresse et tous le monde mais ma liberté passe avant tout Salut tous les amis qui te questionnent à mon sujet mais done mon amoure tout à toi écrit moi à Windsor Canada Ouest et dis moi comment tous le monde va Sincèremen jusquà ma mort et que Dieu te garde ma chérie De ton Tom Elice à Mary Warner

Biographies

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William Still 
1821-1902

William Still était un chef de gare noir de Philadelphie, en Pennsylvanie. Il était également homme d'affaires, écrivain, historien et militant des droits civiques. Il a appris à lire et à écrire en autodidacte. Il a non seulement aidé les demandeurs de liberté dans leur voyage, mais il a également consigné leurs récits. Il a enregistré les noms de chaque personne réduite en esclavage et leurs voyages. « The Underground Railroad Records » [Les archives du chemin de fer clandestin], publié en 1872, est le seul récit à la première personne des voyages effectués par les chemins de fer clandestins. Il a été écrit et publié par un Afro-Américain. À sa mort en 1902, il a été surnommé le père du chemin de fer clandestin.

Avec l'aimable autorisation de Wikimedia Commons

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Harriet Tubman
1820-1913

Harriet Tubman est l'une des plus célèbres conductrices du chemin de fer clandestin. Tubman a elle-même échappé à l'esclavage dans le Maryland à la mort de son propriétaire. Elle s'est enfuie vers le nord et a traversé Philadelphie avec l'aide des Quakers. En 1850, un an après son propre voyage vers la liberté, elle a réuni suffisamment de fonds pour effectuer son premier voyage en tant que conductrice. Elle a guidé sa nièce, Kessiah, et ses deux filles jusqu'à Philadelphie. Tubman utilisait souvent la station de William Still pour guider ses passagers vers la sécurité.

Avec l'aimable autorisation de Wikimedia Commons

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Avec l'aimable autorisation de Wikimedia Commons

Josiah Henson
1789-1883

Josiah Henson est né esclave dans le Maryland. Henson a tenté d'acheter sa liberté en 1825. Son propriétaire n'avait pas l'intention de lui rendre sa liberté. Quatre ans plus tard, en 1829, Henson, sa femme et leurs quatre enfants sont emmenés à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, pour y être vendus. Sa famille s'est réfugiée dans le Haut-Canada, dans la péninsule du Niagara. Sa famille s'installe près de la communauté de Dresden et participe à la création d'une communauté connue sous le nom de Dawn. Henson pense que les personnes libres ont besoin d'une éducation et de compétences pour devenir autosuffisantes. La communauté de Dawn crée une école à cet effet. Henson écrit une autobiographie intitulée The Life of Josiah Henson, Formerly a Slave, Now an Inhabitant of Canada (La vie de Josiah Henson, ancien esclave, maintenant habitant du Canada) (1849). Ce livre a permis de collecter des fonds pour la colonie de Dawn.

L'étoile Polaire

Il était plus sûr de voyager de nuit sur le chemin de fer clandestin. L'un des moyens de se frayer un chemin dans l'obscurité était de suivre les étoiles. Plus précisément, en suivant l'étoile polaire.


Si vous souhaitez apprendre à localiser l'étoile polaire comme l'ont fait de nombreuses personnes du chemin de fer clandestin, essayez notre jeu « L’étoile polaire » 

Avec l'aimable autorisation de Shutter Stock.

AUTRES LECTURES
Si vous souhaitez en savoir plus sur le chemin de fer clandestin, veuillez consulter les liens ci-dessous :

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